290 Suivant cela, j'ai expliqué Ceci en m'appuyant sur des Transmissions fidèles, raisonnements Logiques, afin seulement de Purifier mon être et répondre Aux besoins de ceux dotés de Dévotion, l'excellente vertu. |
290 C'est donc suivant ce mode d'explication ci-dessus que j'ai expliqué les sept points de vajra. Précisément, loin d'en faire à ma guise, m'appuyant sur moult sutras, de fidèles transmissions telles que le Sūtra de l'enseignement [sur la grande compassion de l'Ainsi-allé] requis par le roi Dhārańīśvara, et d'autres encore, m'appuyant sur la réalisation yogique directe de l'ainsité (ji lta ba bzhin), sur de nombreux raisonnements logiques m'interdisant tous surimposition et déni (sgro 'dogs), j'ai expliqué ce traité de la Continuité ultime, et le sens qu'il a, seulement pour purifier ma nature souillée des empreintes et des germes karmiques et , en même temps, pour répondre aux besoins de ceux-là qui appartiennent à la noblesse spirituelle du grand véhicule, les disciples à l'esprit doté de l'excellente vertu que constitue la dévotion. |
291 Semblable à celui qui doté D'yeux, verra en prenant appui, Sur une lampe ou un éclair, Un joyau ou la lune, j'ai Donné cette bonnne explication En m'appuyant sur le Muni, Lumière des objets et des mots, Des dharmas et de la confiance. |
291
En s'appuyant, condition régente extérieure, sur la lumière d'une lampe, sur la lumière d'un éclair, sur la luminosité d'un joyau, la clarté lunaire, le quiddam doté, condition régente intérieure, d'une conscience visuelle claire, contemplant l'univers matériel, le voit sans se tromper et, aussi bien, sait le montrer aux autres. Semblablement, j'ai donné cette bonne explication du traité de la Continuité ultime en m'appuyant sur l'Excellent Parole du Muni qui connaît clairement tout ce qu'il y à connaître, à la lumière, condition régente extérieure, de sa quadruple discrimination parfaite et spécifique : - parfaite discrimination propre aux objets (don) qui connaît les généralement caractérisés (spyi'i mtshan) et les spécifiquement caractérisés (rang mtshan) ; - parfaite discrimination propre aux mots [et langues étrangères] qui connaît ceux-ci sans exception ; - parfaite discrimination propre aux dharmas qui en connaît sans exception les catégories (ming gi rnam grangs) ; - parfaite discrimination propre à la confiance [en soi] qui comprend sans obstacles tous les connaissables. ...et en m'appuyant, comme condition régente intérieure, sur l'œil de la sagesse qui voit directement le Cœur de l'Ainsi-allé. |
292
Ce qui a pour sujet le bien, Qui est Doctrine s'articulant Au plus juste, discours qui fait Abandonner la pandémie Des passions dans les Trois Royames Par l'exposition des bienfaits De la paix, est Parole du Sage. Ce qui lui est contraire est autre. |
292
Est l'Excellente Parole ce qui a pour sujet le grand bien, qui a pour mots signifiants une Doctrine immaculée en laquelle ceux-ci s'articulent au plus juste, qui a pour action de faire abandonner la pandémie des passions des Trois Royaumes, et pour fruit, par l'exposition des bienfaits de l'au-delà des peines, la paix. [Le traité de la Continuité ultime] est parole qui, en s'appliquant à ces points, revêt ces quatre dharmas particuliers. Aussi,[lui aussi,] est-il Discours du Vainqueur, Excellente Parole du Bouddha, du Grand Sage. Il ne faut pas s'appliquer à ce qui, lui étant contraire, est autre. |
293 Une telle exégèse d'un esprit Non-distrait et soumis au seul Enseignement du Victorieux, En accord avec la voie de L'obtention de la libération, Les Sages doivent s'en auréoler, Comme si elle était la Parole. | 293 Traité qui s'attache à la Pensée derrière cette [Doctrine], une telle exégèse du sens de la Parole, donnée par un littérateur à l'esprit non distrait, qui se soumet à la seule sémantique (don…brjod) de l'enseignement du Vainqueur, et [qui est de plus] une explication parfaitement pure et excellente qui s'accorde avec la voie de l'obtention de la libération, le fruit, les sages doivent s'en auréoler comme si elle était la Parole du Bouddha, dont elle a les mêmes caractéristiques. |
294
Personne n'est aussi apte En ce bas-monde que le Vainqueur. Nul n'est sage comme lui qui Tout-connaît, sur un mode correct, De la sublime ainsité sans Exception. Aussi les sections De sutras confirmées par le Sage en personne ne doivent-elles être Mélangées : l'ordonnancement en Serait détruit, le Saint Dharma Serait lui-même endommagé. |
294 Pourquoi ? Il n'y a en ces royaumes de ce bas-monde personne d'aussi apte [à comprendre] les phénomènes que le Vainqueur, le Parfait Bouddha. Il est Sage de la connaissance directe, sans erreur, en tous ses aspects, sur un mode correct,de l'ainsité sublime, dans sa nudité, telle qu'elle est et de la connaissance, sans exception, des objets [constitutifs] de l'extension aussi vaste soit-elle de cette ainsité, ce qu'il y a à connaître. Nul n'en sait autant que le bouddha qui a cette connaissance. Aussi les sections des sutras parfaitement confirmées comme de sens directs ou provisoires, par le Vainqueur, le grand Rishi, lui-même, ne doivent-elles pas être mélangées à la guise de chacun, l'un attribuant un sens certain à ce qui est provisoire, l'autre un sens provisoire à ce qui est de sens certain, et faire l'objet de contresens. Si cela devait se produire, l'ordonnancement du saint dharma par le Bouddha Parfait, le Muni, serait détruite. Le Saint Dharma lui-même serait endommagé et la grande faute de l'abandon du dharma surviendrait. |