131 Cet absolu né de lui-même
C'est la foi qui le comprendra : Le flamboyant orbe du soleil, Sans yeux, on ne le verra pas. |
131 Le cœur des bouddhas né de lui-même, non produit par une condition, spontanément établi depuis des temps sans commencement, voilà le point absolu. Même si, ce cœur présent en tous les êtres vivants, la conviction de la foi, de la dévotion basée sur les écritures édifiantes des individus ordinaires, Auditeurs, éveillés solitaires et bodhisattvas novices, le comprendra à la manière d'une idée générale, ceci n'en sera pas la vision, la réalisation directe, tel qu'il est. Par exemple, l'orbe solaire est un flamboiement, cependant, [celui sans yeux], comment le verrait-il ? |
132 L'élément n'a pas l'ombre d'un
Superflu, ni le moindre manque, Lorsque la perfection contemple La perfection, en cette vision Est la parfaite libération. |
132
L'élément d'une nature
parfaitement pure est le Cœur du Bien allé. Celui
n'a pas l'ombre du défaut [consistant en] passions fortement actives,
superflues
(bsal bya=qui demandent à être dissipées), qui existeraient dans un premier temps, opératoires (
grub pa
) dans la nature de l'élément,) car cette nature
ab
initio
est libre de toutes souillures adventices. Tout autant,
il n'a pas le moindre manque
de qualités résultant d'une purification, inexistantes dans un premier
temps et qu'il faudrait y établir : les attributs ultimes des dix
pouvoirs, etc., sont indifférenciés et spontanément établis dans la
vacuité (dharmatā) qui est sa nature. Aussi, le sujet de la visée, le
discernement dans la perfection d'une connaissance de
l'absolu,
contemplant directement puis méditant d'une manière stable sa visée, l'ainsité, vacuité
(dharmadhātu) dans
la perfection de son affranchissement des
deux extrêmes, c'est
en développant
progressivement la sagesse de la
vision directe de la
vacuité (dharmatā) d'une
parfaite pureté,
telle qu'en son essence, qu'est
obtenue
la libération complète des voiles adventices à éliminer.
On se libérera entièrement ainsi (a) des impuretés à éliminer dans la vision, sur le chemin de la vision, (b) des impuretés à éliminer dans la méditation, [ou] sur le chemin de la méditation, (c) des extrêmes, les deux voiles et les tendances habituelles, sur le chemin ultime. |
133 L'élément n'est pas vide
des
Facteurs insurpassables ayant Pour nature de ne pas être Différents de la vacuité D'un élément dont toutes les taches Sont par nature différenciées. |
133 Le mode d'être de l'esprit libre
d'un superflu et d'un manque est libre des extrêmes : cet
élément est exempt de l'extrême d'une surimposition
d'existence, étant par nature
vacuité des taches adventices séparables d'un élément dont elles
sont
différenciées. L'élément est exempt de l'extrême du déni, [de l'assomption d'] une
non-existence, car il
n'est pas vide des insurpassables facteurs
positifs des dix pouvoirs, etc.,
ayant pour nature de n'être pas
séparables,
différents
de l'élément.
Les deux se contredisant réciproquement, encore est-il libre d'être une combinaison d'existence et non-existence. Et pour la même raison, il est libre aussi de l'extrême consistant à être au-delà de ces deux réfutés. Dans le mode non fourvoyé de la vacuité totalement libre des deux limites, ou des quatre vues extrêmes, il se confond avec l'ainsité . |