La Continuité Ultime


Les bienfaits

Dédicace, glose des dix dernières stances et colophon

299 Cette explication juste des Rares
Et Sublimes, de l'Elément
Parfaitement pur, de l'Eveil
Sans souillures et des qualités,
De l'activité éveillée,
Les sept points, je fais le vœu que
Par toute vertu qui en découle,
Les êtres puissent voir Vies-sans limites,
Grand rishi d'infinie lumière,
Que l'ayant vu, leur œil dharmique
Se developpe, immaculé,
Et qu'ils obtiennent l'éveil sublime.
299 Moi, Maitreya, ayant expliqué avec justesse les Trois Rares et Sublimes, l'élément parfaitement pur de nature, l'éveil sans souillures, les soixante-quatre qualités et leur application, l'activité éveillée qui en est dotée, le septuple ensemble des points comme de diamant je fais le vœu que, par toute vertu qui en découle, la somme des êtres en nombre vaste comme l'espace, puissent voir, pour un temps, directement, le corps de Vies-Infinies (Amitayus), le grand rishi à la lumière infinie,que l'ayant vu, ils en reçoivent cet enseignement, afin que leur œil de dharma développe une réalisation du chemin de la vision immaculée, limpide, et qu' ainsi, ils obtiennent l'éveil, insurpassable et sublime.
Ce disant, la vertu de la composition de ce texte est collectivement dédiée à tous les êtres, et leur insurpassable éveil, pour que ceux qui le suivent soient enseignés quant à sa pratique.
300 Quatre de ces stances montrent où s'appuie
Le texte, sa raison spécifique,
Sa démarche, ce qu'il faut comprendre,
En quoi il est causal. Deux stances
Montrent le moyen de rendre pur
La nature propre ; une stance, la cause
D'endommagement de celle-ci,
Dont deux stances montrent le résultat.
La dernière, parlant du cercle
D'entourage, de l'accoutumance,
Du dharma de l'acquisition
De l'Eveil, enseigne en synthèse
Le fruit en tant que deux aspects.
300 Quatre stances montrent dans le détail le mode de composition du traité :
- les appuis sur lesquels il repose : "[s.290] …m'appuyant sur des transmissions fidèles, raisonnements logiques,…" et la nécessité ou raison spécifique à laquelle il répond : " …afin seulement de purifier mon être et répondre aux besoins de ceux dotés de dévotion, l'excellente vertu.".
- Sa démarche : [s.291] " Semblable à celui qui doté d'yeux, verra en prenant appui, sur une lampe ou un éclair, un joyau ou la lune…"
- L'essence de ce qu'il faut comprendre : "[s.292] Ce qui a pour sujet le bien, …".
- Sachant ce qu'il faut comprendre, en quoi [le traité est] un outil de compréhension causal de la réalisation de ce thème : "[s.293] Une telle exégèse d'un esprit non-distrait et soumis au seul Enseignement du Victorieux,... "
Les deux stanceS - "[s.294]Il n'y personne d'aussi apte que le Vainqueur" et suivante [s.295] - enseignent qu'il faut être attentif, en tant que moyen de purifier sa propre nature, aux souillures qui font abandonner le dharma ;
Le verset "[s.296] Car d'intelligence limitée..." enseigne par des conseils comment, n'accumulant pas de karma d'abandon du dharma, on abandonne [chacun] la cause de l'endommagement de sa propre nature.
Après celui-ci, les deux stances [qui commencent par s.297] " Le sage…confronté à de telles souillures du profond dharma…" montrent avec justesse la manière d'éviter les deux sorts, résultats de la détérioration du profond dharma, c'est-à-dire, temporairement une chute dans l'errance des royaumes inférieurs et ultimement, l'échec à obtenir la Libération.
La dernière stance à elle seule - "[s.299] Cette explication juste des Rares et Sublimes, de l'Elément parfaitement pur,…" - parle de dédicace : que ceux qui suivent ce Dharma authentique, au niveau provisoire, naissant au royaume parfaitement pur [d'Amitayus], dans le cercle de l'entourage du Bouddha, s'étant doté de la compréhension directe du Réel (dharmatā), obtiennent une accoutumance sans peur au profond point et ultimement, le dharma de l'obtention du grand Eveil insurpassable et ultime. En synthèse, cette dernière stance enseigne excellement qu'ils réaliseront le fruit, les deux aspects du bien excellent, temporaire et ultime.

Ceci achève l'exposition du cinquième chapitre, la section des bienfaits , du Traité de la continuité ultime du grand Véhicule, classification de la lignée spirituelle des Trois Joyaux.[301] Traduit tel qu'en son essence (de nyid du ?) du sanskrit en tibétain à Shrinagar au Cachemire, par le moine et traducteur tibétain Go Lodèn Shérab et l'érudit pandit, le grand Sajjana, le petit-fils (alt.: le disciple et serviteur) du très grand érudit de Srinagar, au Cachemire, le brahman Ratnavajra.

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